L’intérêt d’être site atelier : témoignage

 

Rencontre avec Monsieur Frédéric Astolfi, Responsable Environnement et pilotage démarche progrès, Industeel France, ArcelorMittal.

Site SAFIR de Chateauneuf

 

Monsieur Astolfi, comment le site de Châteauneuf est-il devenu site atelier au sein de SAFIR ?

Le début de la démarche remonte à 2008 au moment où le site a dû se lancer dans la réhabilitation du crassier et traiter la problématique des Eléments Traces Métalliques (ETM) qu’il contient. A l’époque, les réponses à nos consultations proposaient des solutions classiques par bâchage. Les jugeant peu satisfaisantes sur la durée, nous avons voulu rechercher des solutions plus innovantes, par phytostabilisation. La réflexion s’est nourrie de la présence sur site d’une équipe de l’Ecole de Mines de Saint-Etienne qui étudiait depuis quelques années l’apparition de végétation spontanée sur le crassier, et le comportement des ETM. De là est née l’idée du montage du projet PHYSAFIMM qui a vu le jour concrètement en 2010.

Au fil des années, d’autres projets sont venus s’installer sur le site, notamment depuis la création de SAFIR et notre intégration dans le réseau.

 

Est-ce que le site atelier s’inscrit dans une démarche de territoire ?

Le crassier est particulièrement visible. Avec une surface de 5 hectares, il est au cœur de la cité, entre deux axes de communication : une autoroute et une ligne SNCF. Il est donc vu à la fois par les personnes circulant sur ces axes, mais également par les habitants des collines alentour. Si l’on ajoute qu’il est le symbole de 150 ans d’histoire industrielle, il est évident que les actions que nous y menons font l’objet d’une attention de tous.

 

Que vous a apporté l’atelier sur votre problématique de réhabilitation du crassier ?

Les travaux de recherche qui ont été menés ont permis de montrer que la mise en place du couvert végétal  apporte une forte réduction des envols de poussières, ceux qui était un enjeu prioritaire. De plus, les eaux d’infiltration sont moins importantes et les ETM sont peu mobiles. Ce travail de recherche a donc permis de définir une solution qui a du sens à la fois sur le plan technique, environnemental et économique. Nous sommes en train de la mettre en place à l’échelle du crassier. S’en suivra une communication auprès des riverains et de la collectivité, pour qui l’impact positif de nos actions est déjà visible.

 

Votre collaboration avec Olivier FAURE qui est l’animateur local du réseau SAFIR est-elle importante ?

Certainement. Même si le manque de temps nous empêche d’avoir autant d’échanges que nous le voudrions, le climat de confiance qui s’est installé est un élément facilitateur pour l’accueil de nouveaux projets sur notre site.

 

A ce propos comment voyez-vous l’avenir de l’atelier ?

Nous avons décidé de maintenir les parcelles expérimentales dans le temps. En premier lieu, cela nous permet d’anticiper ce que sera le comportement du crassier végétalisé dans 5 ans. Ensuite, cela nous permet de recréer des conditions de crassiers représentatives de cas rencontrés sur d’autres sites du groupe, pour rechercher ainsi des solutions adaptées. Enfin, nous pourrons ouvrir ces parcelles expérimentales à des partenaires et équipes de recherches extérieures.

 

En conclusion, quel message pourriez-vous adresser à des gestionnaires de sites qui se posent la question d’entrer en démarche de site atelier ?

Foncez, vous avez tout à y gagner !

 

 

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